Thaïlande

Aider les apatrides

2023

Le soutien aux apatrides se poursuit en 2023

 

Selon le gouvernement royal thaïlandais, au 30 juin 2022, 566 686 apatrides étaient enregistrés en Thaïlande. Environ 80 % d’entre eux résident dans des provinces proches des zones frontalières et la plupart appartiennent à des minorités ethniques et à des groupes indigènes vivant dans les régions montagneuses du nord de la Thaïlande.

Ces communautés sont confrontées à diverses difficultés, notamment les barrières linguistiques, les restrictions de voyage et l’accès aux procédures d’enregistrement à l’état civil et de nationalité. Le fait de vivre dans des régions reculées a contribué à leur manque général de compréhension de l’importance de l’enregistrement à l’état civil pour prévenir l’apatridie. En outre, l’éloignement et les coûts de déplacement qui y sont associés ont eu un impact sur leur capacité à accéder aux procédures d’enregistrement civil et de nationalité.

Pour atteindre l’objectif global de réduction de l’apatridie, ADRA continuera à mettre en œuvre des activités dans les districts de Mae Chan, Mae Fah Luang et Mae Sai, tout en étendant ses opérations aux districts de Muang et Chiang Saen dans la province de Chiang Rai, où le nombre d’apatrides s’élève à 20 490 à Mae Fah Luang, 12 153 à Mae Chan, 51 298 à Mae Sai, 19 074 à Muang et 7 748 à Chiang Saen.

 

Nos activités

  • Réduction de l’apatridie en aidant les apatrides à obtenir la nationalité et la résidence permanente grâce à des services parajuridiques.
  • Le projet aidera 8 000 apatrides (667 à Mae Fal Luang, 2000 à Muang, 1666 à Mae Chan, 1500 à Chiang Saen et 2667 à Mae Sai), soutiendra le traitement de 5 000 nouveaux cas, préparera 5 000 demandes, 3 500 demandes prêtes à être soumises et soumettra 3 500 demandes aux bureaux de district.
  • Des activités de sensibilisation, de renforcement des capacités et de plaidoyer sur l’apatridie seront organisées à l’intention de 960 personnes.

Le projet contribue directement à l’ODD 16.9 : D’ici à 2030, fournir une identité légale à tous, y compris l’enregistrement des naissances.

Données du projet

Durée: Janvier – Décembre 2024
Bénéficiaires: 15’000 personnes
Partenaires: ADRA Suisse, ADRA International, UNHCR

2018 – 2022

 

Aider les apatrides

 

Situation initiale

Les autorités thaïlandaises comptaient au mois de décembre 2017 486’440 personnes ne possédant pas de nationalité. Pas moins de 100’500 d’entre elles vivent dans la province septentrionale de Chiang Rai, qui est habitée principalement par des tribus montagnardes. Le gouvernement thaïlandais veut changer cela et a pris les premières mesures pour faciliter la naturalisation de ces personnes. Malgré ces efforts, les processus sont encore longs. Au rythme actuel, il faudrait 40 ans pour naturaliser les personnes enregistrées.

Entre-temps, ces personnes sans papiers ont de sérieuses limitations : elles ne sont autorisées à voyager que dans leur province, elles ont des difficultés à accéder aux services publics tels que les soins médicaux, l’enseignement supérieur et ont des revenus inférieurs.

Objectif

8’500 personnes de la province de Chiang Rai recommencent maintenant le processus de naturalisation. La priorité revient aux personnes qui ont droit à la citoyenneté thaïlandaise par leur naissance, les parents résidents de façon permanente en Thaïlande et qui ne sont pas encore enregistrés.

Projet

Dans ce projet, ADRA se concentre sur 28 écoles et 43 communes. Les collaborateurs de 17 centres différents aident les personnes à obtenir les papiers nécessaires pour démarrer le processus de naturalisation. Ensuite, les personnes concernées peuvent régulièrement se renseigner sur leur propre situation.

Les collaborateurs sont assistés par quatre conseillers juridiques qui se rendent régulièrement dans les centres. Ils offrent également une formation à la demande pour que les employés aient les connaissances nécessaires pour aider efficacement les gens dans ce processus. En outre des campagnes d’information sont menées dans les villages avec une majorité d’apatrides enregistrée pour leur expliquer leurs droits et le processus.

Il y a des défis à différents niveaux. Ainsi, l’équipe du projet a élaboré des stratégies avec le HCR pour traiter avec les autorités provinciales, des districts, des villages, etc. Ces efforts ont permis de réaliser que l’échange avec d’autres ONG actives dans le même domaine était nécessaire. Dans des groupes de travail, des expériences sont échangées et des contacts importants sont établis avec les autorités.

Données du projet

Durée: 2018 – 2022
Partenaires: ADRA Suisse, ADRA International, UNHCR